A l’échelle nationale, la tempête Xynthia de 2010 a révélé notamment le manque d’entretien des digues du territoire, mise en lumière dans le procès très médiatisé de la commune de la Faute-sur-Mer.
De nombreuses mesures ont été prises suite à cet évènement, dont la création de la compétence GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) confiée aux intercommunalités à partir du 1er janvier 2018.
L’idée de cette compétence, c’est d’attribuer le choix et la gestion des ouvrages de protection contre les inondations à une maitrise d’ouvrage unique et clairement fléchée via la PI (Prévention des Inondations) de la GEMAPI.
La GEMA (Gestion des Milieux Aquatiques) est associé à cette compétence dans le but d’une gestion intégrée de la rivière.
Là où les digues ne servent plus, on peut créer des espaces d’expansion des crues, et ainsi ralentir les écoulements.
Le rôle d’éponge des zones humides est mis en valeur, la préservation ou la restauration des milieux aquatiques et de leurs écosystèmes (sédiments, ripisylves) conduit l’action du gestionnaire.
La taxe GEMAPI est créée pour aider au financement de la compétence.
Le budget général des intercommunalités peut également compléter son financement.
En 2019, les 7 intercommunalités du bassin versant concernées ont pris la décision de confier la compétence GEMAPI à l’EPAGE Verdon.
Cette décision commune a permis de garder la compétence à l’échelle du bassin versant, échelle cohérente car les cours d’eau et les inondations ne s’arrêtent pas aux limites administratives des intercommunalités.
Le lien est aussi conservé avec les autres thématiques de la gestion de l’eau – non incluses à la compétence GEMAPI – comme la préservation de la qualité, la gestion quantitative de la ressource en eau, la gestion des eaux souterraines, l’animation du SAGE et du contrat rivière.