La ripisylve est la végétation présente en bordure de la rivière (de ripa rive, et sylva forêt).
Elle joue un rôle essentiel et doit être préservée. L’entretien et la restauration de la ripisylve du bassin versant du Verdon sont assurés par l’EPAGE Verdon.


En France, les cours d’eau sont définis selon deux types. Les cours d’eau « domaniaux » comme les fleuves pour lesquels l’entretien est de la compétence de l’État, et les cours d’eau « non domaniaux » où l’entretien est de la compétence des propriétaires riverains.
C’est le cas du Verdon et de ses affluents.
Autrefois les cours d’eau étaient « entretenus » par les propriétaires riverains, car ils y trouvaient un intérêt économique (bois de chauffage), et avaient la connaissance des risques en cas de manque d’entretien.
Aujourd’hui, ce n’est bien souvent plus le cas.
A la suite du manque d’entretien de la plupart des cours d’eau français, un dispositif a été mis en place pour permettre aux collectivités de se substituer aux propriétaires privés, sous réserve de montrer l’intérêt général des interventions. C’est le cas sur le bassin versant du Verdon, l’EPAGE porte des travaux de restauration et d’entretien de la ripisylve dans le cadre d’une programmation pluriannuelle.
La ripisylve est un refuge pour de nombreuses espèces, elle joue un rôle de filtre permettant de préserver la qualité de l’eau, elle régule la température de l’eau, protège les berges contre les érosions par ses racines, elle contribue à limiter les effets des crues en ralentissant les flux, elle participe au cadre de vie et à la qualité des paysages.
C’est donc un milieu à préserver.
L’entretien de la ripisylve doit concilier les enjeux de sécurité et de préservation du milieu aquatique.
Par exemple, éviter l’accumulation des bois qui en cas de crue peuvent augmenter les inondations et les érosions, mais laisser certains embâcles naturels qui participent au bon état écologique d’un cours d’eau (habitat pour des espèces piscicoles, nurseries, abris de nombreux alevins…).
En faisant le choix de laisser des secteurs sans interventions ou en supprimant les espèces exotiques envahissantes, le technicien rivière trouve un équilibre entre intervention au service des riverains et usagers et préservation d’un écosystème rivulaire extrêmement riche.
Il s’agit également de valoriser la ripisylve et le cours d’eau en termes paysagers, de faciliter l’accès au cours d’eau pour les activités sportives et de loisirs, de concilier les différents usages avec les enjeux écologiques.
La gestion est raisonnée, c’est-à-dire que :
- Les travaux sont définis sur chaque tronçon en fonction des enjeux (secteurs vulnérables au risque inondation, ouvrages sensibles, secteurs à la ripisylve dégradée), ils sont ciblés et planifiés.
Il ne s’agit pas d’intervenir n’importe où et n’importe quand. - Seuls les travaux nécessaires sont réalisés. Sont enlevés uniquement les arbres ou les embâcles pouvant poser un problème.
- Les périodes de travaux sont choisies pour ne pas impacter les espèces (poissons, oiseaux…)
- Les travaux sur la ripisylve permettent lorsque c’est pertinent d’intervenir sur les espèces exotiques envahissantes, d’éliminer des déchets présents en rivière.
- Une surveillance est assurée par les techniciens rivières pour piloter les travaux et veiller à leur réalisation dans les meilleures conditions.

Pour toute question sur vos berges, nos techniciens rivière sont à votre écoute :
- Pour le bassin du Verdon d’Allos à l’entrée dans le lac de Sainte-Croix : Thomas GARNIER (06 43 11 77 90)
- Pour le bassin du Verdon du lac de Sainte-Croix à la confluence avec la Durance, et les bassins de l’Artuby et du Jabron : Olivier OLLER (06 07 36 97 11)
